63 - Tristesse

Dans le cadre du "traitement" de sa dyspraxie verbale, mon fils se rend une fois par semaine dans un centre pour handicapés.
Ce midi, nous attendions donc sagement dans la salle d'attente les deux éducatrices responsables de son groupe de "stimulation de la communication", quand une autre maman est arrivée, pour vraisemblablement tout autre chose.
Dans la poussette qu'elle a stationnée à côté d'elle, il y avait une petite fille qui devait avoir l'âge ma Fleur. En voyant ce petit être incapable non seulement de parler, mais également de tenir sa tête (sa poussette était équipée d'un coussin à cet fin), et même de fixer son regard, mon coeur s'est serré dans ma poitrine. Je n'ai pas osé parler à la maman, ni lui demander quel drame est à l'origine du triste état de sa fille, par peur, par pudeur, par respect.
Mais je serrerai ce soir un peu plus fort mes enfants en priant qu'ils restent en santé et verserai une larme sur le sort de cette enfant et de sa famille, victimes des injustices de la vie.
Ce soir, mon coeur est en berne pour une enfant qui aurait pu être la mienne...

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