33 - Les correcteurs zélés
L'un des principaux problèmes de mon métier - outre la concurrence déloyale de G*** Translate, les tarifs à la baisse et l’esclavagisme galopant -, ce sont les correcteurs zélés.
On peut en dénombrer plusieurs types :
- le gars qui te fait un power trip et te compte comme faute tous ses changements stylistiques. Se reconnait généralement au fait qu'il t'explique par A + B que pendant quatre heures et durant quatre heures, c'est fondamentalement différent et que tu n'aurais pas dû écrire l'un pour l'autre. Et puis quoi encore?
- le gars qui n'est pas au courant qu'il y a eu une réforme de l'orthographe en 1990, et qui veut absolument que tu écrives reconnaître et week-end. Presque un quart de siècle plus tard, il serait peut-être temps de te mettre à la page, non?
- le gars qui n'est pas trop sûr de sa maitrise de la langue française et qui dès qu'il voit un mot qui ressemble à un anglicisme te dit de l'éviter, même quand ça n'en est objectivement pas. Se reconnait généralement au fait qu'il a banni performance ou alternative de son vocabulaire et qu'il voudrait donc que tu fasses pareil. Euh, mon coco, c'est que moi, je fais la différence, hein.
- le gars qui visiblement connait moins bien la grammaire française que toi et corrige de fausses fautes. Se reconnait au fait qu'il ne sait pas qu'on écrit prêt sans intérêts (avec un s, si, si, je vous assure) ou la terre tout entière. Bescherelle ou Grévisse, tu connais?
- et last, but not least, le gars du service des ventes du client final qui a fait un stage de plongée subaquatique au Fouquet's et qui s'imagine qu'il connait le français depuis. Se reconnait généralement par le fait qu'il refuse que tu utilises candidat, parce que candidat, c'est bien connu, ça s'applique uniquement dans les contextes de candidature à un emploi. No comment.
Avec des correcteurs comme ça, on n'est pas sortis du bois, tiens.
On peut en dénombrer plusieurs types :
- le gars qui te fait un power trip et te compte comme faute tous ses changements stylistiques. Se reconnait généralement au fait qu'il t'explique par A + B que pendant quatre heures et durant quatre heures, c'est fondamentalement différent et que tu n'aurais pas dû écrire l'un pour l'autre. Et puis quoi encore?
- le gars qui n'est pas au courant qu'il y a eu une réforme de l'orthographe en 1990, et qui veut absolument que tu écrives reconnaître et week-end. Presque un quart de siècle plus tard, il serait peut-être temps de te mettre à la page, non?
- le gars qui n'est pas trop sûr de sa maitrise de la langue française et qui dès qu'il voit un mot qui ressemble à un anglicisme te dit de l'éviter, même quand ça n'en est objectivement pas. Se reconnait généralement au fait qu'il a banni performance ou alternative de son vocabulaire et qu'il voudrait donc que tu fasses pareil. Euh, mon coco, c'est que moi, je fais la différence, hein.
- le gars qui visiblement connait moins bien la grammaire française que toi et corrige de fausses fautes. Se reconnait au fait qu'il ne sait pas qu'on écrit prêt sans intérêts (avec un s, si, si, je vous assure) ou la terre tout entière. Bescherelle ou Grévisse, tu connais?
- et last, but not least, le gars du service des ventes du client final qui a fait un stage de plongée subaquatique au Fouquet's et qui s'imagine qu'il connait le français depuis. Se reconnait généralement par le fait qu'il refuse que tu utilises candidat, parce que candidat, c'est bien connu, ça s'applique uniquement dans les contextes de candidature à un emploi. No comment.
Avec des correcteurs comme ça, on n'est pas sortis du bois, tiens.
Heu, c'est quoi le problème, avec reconnaître? Il a perdu son accent? (Moi, j'écris toujours événement; j'ai déjà assez de mal avec la nouvelle orthographe allemande, je vais pas me fatiguer avec la française!)
RépondreEffacerOui, reconnaitre a perdu son chapeau . Et tu es libre d'écrire comme tu veux. Je trouve juste déplacé d'exiger l'orthographe traditionelle, surtout quand de plus de plus d'organismes officiels préconisent la nouvelle...
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