6 - Québec, version 3.0
Forteresse de Québec, été 2012
Depuis deux semaines, la mascarade de la votation a repris.
Comme d'habitude, au niveau provincial, je ne me sens pas du tout représentée par les partis politiques qui me courtisent.
Pour le dire en peu de mots : je suis clairement de gauche, je suis clairement fédéraliste.
Or ici, au niveau des élections provinciales, le choix se résume en gros à gauche et indépendantiste vs. droite et fédéraliste.
C'est ainsi que depuis des décennies, les farouchies indépendantistes votent PQ, les zélés fédéralistes PLQ, peu importe ce qu'ils pensent par ailleurs des programmes sociaux ou de l'impositon des grandes entreprises. J'avais cru voir un progrès avec la dernière campagne, mais cette année, la question de l'indépendance brouille tellement l'échiquier politique qu'on retrouve aujourd'hui au PQ un PKP (qui détient 40% des médias, et qui est autant à gauche qu'on peut l'imaginer de la part d'un grand patron...), tandis que le PLQ recrute parmi les sociaux-démocrates.
Sauf que...
On veut nous servir un pays sous des prétextes économiques plutôt que culturels ou, tout simplement, sentimentaux. On veut nous servir un pays sans projet de société. On veut nous servir un pays à n'importe quel prix. Les idées, on s'en fout, faisons le Québec, après on pourra toujours se disputer, mais entre nous - voilà la merveilleuse idée que nous ressassent les gens du PQ actuellement...
Mais ne nous leurrons pas : ce n'est pas l'indépendance qui résoudra les problèmes que nous affrontons aujourd'hui. La mauvaise gestion des services de santé, par exemple, n'a jamais été liée à Ottawa, c'est une grande réussite québécoise - et changer d'hymne national ne résoudra rien.
J'aimerais qu'on arrête de me bassiner avec l'indépendance que ce soit pour la louer ou pour la dénigrer, parce que les questions qui me préoccupent aujourd'hui sont tout autres. J'aimerais qu'on parle
J'ai un peu l'impression que la question référendaire, c'est un beau poisson que l'on essaye de noyer, pour nous faire oublier qu'aucun parti politique n'a de programme réel et encore moins l'intention de tenir le peu de promesses qu'il fait...
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