54 - Bien parler
Depuis sa naissance, le Prophète parle mal. En fait, comme tous les bébés, il a commencé par ne pas parler. Mais ça a duré longuement. J'ai un Empereur de deux mois qui me gâte de sourires mêlés de doux A-euh, et je ne me souviens pas que le Prophète ait fait de même. En termes de babillages, il s'est contenté de papapapa, mamamama occasionnels vers l'âge de neuf ou dix mois, et ne nous a gratifié de Papa Maman que vers quatorze ou quinze mois.
Quand il a changé de garderie il y a presque deux ans, il accusait un certain retard de langage. Mais sa nouvelle éducatrice a tout de suite pris les choses en main, et nous avons constaté de nets progrès. Son vocabulaire a rapidement progressé, de même que ses habiletés syntaxiques. Mais à tout juste quatre ans, il articule mal, et reste difficilement compréhensible pour un étranger.
Il y a un mois, son éducatrice me conseille donc de prévoir des séances d'orthophonie avant son entrée à l'école (en septembre 2016 selon le calendrier québécois). Comme les listes d'attente sont longues, trop longues, et que je fais confiance à l'éducatrice de mes enfants - si elle me dit que le Prophète a besoin de voir une orthophoniste, c'est qu'il en a besoin, donc le plus tôt sera le mieux -, nous avons fait dresser un bilan orthophonique au privé. Tant pis pour nos économies.
Et nous avons drôlement bien fait. Car loin de soupçonner un simple retard de langage ou des problèmes phonologiques, l'orthophoniste pense à une dyspraxie verbale: en gros, si le diagnostique se confirme (il reste une séance d'évaluation et il faudra de toute façon redresser un bilan dans quelques mois pour mesurer la persistance des difficultés constatées), mon garçon manque de coordination au niveau des muscles de la bouche, il est incapable de planifier correctement les gestes de la parole. Les symptômes les plus visibles de son trouble sont que ses erreurs de prononciation ne sont pas systématiques (il peut dire banane, nanane, ou baname par exemple), qu'il inverse régulièrement les phonèmes (apsirateur pour aspirateur) et que plus les mots ou les phrases qu'il prononce sont longs, moins il est intelligible.
Le pronostic pour ce trouble neurologique est heureusement positif: avec une bonne rééducation, la plupart des enfants s'en sortent. Mais il faudra également le surveiller pour voir s'il ne souffre pas d'une légère dyspraxie motrice, d'un déficit de l'attention ou de la panoplie des dys (dyslexie, dyscalculie, dysgraphie, dysorthographie), puisque la dyspraxie verbale voyage rarement seule.
Le parcours du combattant s'annonce - même si j'espère qu'avec un bon encadrement, mon fils passera au travers, comme on dit en bon québécois.
Quand il a changé de garderie il y a presque deux ans, il accusait un certain retard de langage. Mais sa nouvelle éducatrice a tout de suite pris les choses en main, et nous avons constaté de nets progrès. Son vocabulaire a rapidement progressé, de même que ses habiletés syntaxiques. Mais à tout juste quatre ans, il articule mal, et reste difficilement compréhensible pour un étranger.
Il y a un mois, son éducatrice me conseille donc de prévoir des séances d'orthophonie avant son entrée à l'école (en septembre 2016 selon le calendrier québécois). Comme les listes d'attente sont longues, trop longues, et que je fais confiance à l'éducatrice de mes enfants - si elle me dit que le Prophète a besoin de voir une orthophoniste, c'est qu'il en a besoin, donc le plus tôt sera le mieux -, nous avons fait dresser un bilan orthophonique au privé. Tant pis pour nos économies.
Et nous avons drôlement bien fait. Car loin de soupçonner un simple retard de langage ou des problèmes phonologiques, l'orthophoniste pense à une dyspraxie verbale: en gros, si le diagnostique se confirme (il reste une séance d'évaluation et il faudra de toute façon redresser un bilan dans quelques mois pour mesurer la persistance des difficultés constatées), mon garçon manque de coordination au niveau des muscles de la bouche, il est incapable de planifier correctement les gestes de la parole. Les symptômes les plus visibles de son trouble sont que ses erreurs de prononciation ne sont pas systématiques (il peut dire banane, nanane, ou baname par exemple), qu'il inverse régulièrement les phonèmes (apsirateur pour aspirateur) et que plus les mots ou les phrases qu'il prononce sont longs, moins il est intelligible.
Le pronostic pour ce trouble neurologique est heureusement positif: avec une bonne rééducation, la plupart des enfants s'en sortent. Mais il faudra également le surveiller pour voir s'il ne souffre pas d'une légère dyspraxie motrice, d'un déficit de l'attention ou de la panoplie des dys (dyslexie, dyscalculie, dysgraphie, dysorthographie), puisque la dyspraxie verbale voyage rarement seule.
Le parcours du combattant s'annonce - même si j'espère qu'avec un bon encadrement, mon fils passera au travers, comme on dit en bon québécois.
Je fais juste une blague vaseuse (Pour un Prophète, c'est normal d'être inintelligible), et je t'envoie un petit courriel dès que j'ai un peu de temps.
RépondreEffacerPapa m'a parlé de ça en effet. C'est dingue, tous les maux dont on peut souffrir.. Heureusement que cela a été décelé. Nul doute que tout ira mieux très vite :)
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