136 - Le poumon, le poumon, vous dis-je!

Nous avons perdu notre nounou cette semaine. Quand je dis perdu, ça veut juste dire qu'elle vient de passer une semaine à l’hôpital et qu'elle va avoir besoin d'une longue convalescence (à la vérité, il semblerait que nous soyons passé proches de la perdre, comme fini, mourrue, kaput, mais heureusement, tout devrait progressivement rentrer dans l'ordre).

Tout a commencé il y a quelques semaines par une vilaine toux qui court et que tout le monde a attrapé, y compris la fameuse nounou. Comme celle-ci a les poumons fragiles en raison de son asthme, la toux s'est transformée en bronchite, qui s'est ensuite transformé en pneumonie.
Mardi soir, j'arrive chez elle pour récupérer mes zozos. La nounou est fiévreuse. Je lui lance donc un regard noir voulant bien dire qu'elle aurait pu m'appeler, j'aurais récupéré mes lardons plus tôt histoire de la laisser souffler un peu, et je remballe mes loulous en me disant que le lendemain, je serais sûrement de garde.
Comme de fait, le mercredi, sa fièvre a augmenté et même tellement augmenté que son médecin lui conseille de se rendre à l'hôpital.
Assez rapidement elle se retrouve donc sous antibiotiques intraveineux au vu de sa forte fièvre, mais comme jeudi, sa formule sanguine est catastrophique, ils lui font passer un électrocardiogramme et la font voir par un hématologue.
Vendredi, ce sont les enzymes du foie qui sont aberrantes, son ventre est hyper gonflé, ils pensent à la vésicule biliaire et envisagent de la retirer.
Samedi, ils soupçonnent finalement une hépatite et nous interdisent d'aller la voir (à ce moment là, ses globules blancs et plaquettes étaient tellement bas que le moindre incident aurait pu être fatal et qu'il ne fallait surtout pas la contaminer avec autre chose). Ils soupçonnent un virus, passent aux anti-viraux.
Dimanche, ses globules blancs remontent un peu, mais ils sont encore bas. Ils hésitent à lui faire une ponction de moelle.
Lundi, les globules blancs ont pris un peu de mieux, l'idée de ponction est abandonnée. Mais ils font une gastroscopie pour aller voir ce qui se passe au niveau du foie et pour tenter d'élucider le mystère du liquide dans l'abdomen, lui retirent au passage des pierres au foie et à la vésicule. Le microbiologiste demande plusieurs examens pour déterminer quel est le virus concerné.
Mardi, finalement, la formule sanguine redevient presque normale. Et les résultats concernant le virus tombe: c'est notre ami Epstein-Barr qui fait des siennes et qui a entrainé des lésions hépatiques.
Hier, elle était finalement de retour chez elle, épuisée bien sûr, et avec un ventre de femme enceinte qui la gêne pour respirer, mais qui est censé dégonfler au fur et à mesure que son foie prend du mieux.

Six jours pour diagnostiquer une mononucléose, qui présentait quand même des symptômes visiblement assez typiques (fausse grippe, extrême fatigue, fièvre importante le soir et la nuit mais pas en journée...), l’hépatite étant également, semble-t-il, une complication assez courante (quoique pas forcément à ce point, on s'entend).
Je ne suis pas sûre de vouloir féliciter ses médecins.

La question subsidiaire restant : mais qui notre nounou est-elle aller frencher pour se retrouver ainsi malade à son âge?!

Commentaires

  1. Un feuilleton qui a coûté cher en examens, aussi... Mais bon, ça finit bien, quand même, ouf!

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